
Le glaucome progresse silencieusement. Cette maladie oculaire abîme le nerf optique sans provoquer de douleur. Elle réduit peu à peu le champ visuel, jusqu’à entraîner une perte de vision irréversible si rien n’est fait. Détectée à temps, elle se stabilise grâce à un suivi régulier et des traitements adaptés. D’où l’importance du dépistage précoce, qui permet d’intervenir avant que les fibres nerveuses ne soient endommagées définitivement.
Qu’est-ce que le glaucome ?
Le glaucome regroupe plusieurs maladies chroniques provoquant une atteinte progressive du nerf optique. Ce dernier transmet les images perçues par la rétine vers le cerveau.
Lorsque la pression à l’intérieur de l’œil augmente, ce nerf subit une compression qui altère sa fonction. Le champ visuel se rétrécit lentement, sans gêne immédiate.
En France, près d’un million de personnes sont concernées. Or, près de la moitié l’ignore, car la maladie évolue sans symptôme visible dans un premier temps. Lorsque des symtômes apparaissent, la maladie a déjà évolué depuis longtemps. Un diagnostic posé à un stade précoce permet de préserver une vision stable sur le long terme.
Les différents types de glaucome
Le glaucome à angle ouvert
C’est la forme la plus répandue. Le liquide présent dans l’œil, l’humeur aqueuse, s’évacue difficilement, ce qui augmente la pression interne. Cette progression lente passe inaperçue pendant des années. On parle d’une symptomatologie chronique.
L’œil reste indolore, la vision centrale semble intacte, mais les bords du champ visuel se dégradent peu à peu. Seuls des examens réguliers peuvent révéler cette anomalie avant qu’elle n’entraîne des pertes définitives.
Le glaucome à angle fermé
Cette forme se manifeste brutalement. On parle d’une symptomatologie aigue. L’angle d’évacuation du liquide se bloque, ce qui provoque une élévation rapide de la pression intraoculaire.
Le patient ressent alors une douleur intense, parfois accompagnée de maux de tête et de nausées. La vision baisse soudainement et des halos colorés apparaissent autour des sources lumineuses. Il s’agit d’une urgence médicale nécessitant une intervention immédiate.
Les glaucomes secondaires et congénitaux
Certains glaucomes apparaissent après un traumatisme, une inflammation ou la prise prolongée de certains médicaments. D’autres touchent le nourrisson dès la naissance, à cause d’une anomalie dans les voies d’évacuation du liquide intraoculaire. Dans ce dernier cas, la chirurgie doit être réalisée très tôt pour préserver la vue.
Pourquoi le dépistage précoce est fondamental
Le glaucome évolue lentement et sans douleur. La vision périphérique s’altère d’abord, puis le champ visuel se rétrécit progressivement.
Lorsqu’une gêne devient perceptible, le nerf optique a déjà subi des dégâts irréversibles. Un dépistage régulier permet de repérer la maladie avant l’apparition des symptômes et d’éviter ces pertes de vision.
Un suivi attentif améliore considérablement le pronostic, car les traitements permettent de stabiliser la pression oculaire et de ralentir la dégradation du nerf.
Pourquoi le dépistage précoce est fondamental
Le glaucome évolue lentement et sans douleur. La vision périphérique s’altère d’abord, puis le champ visuel se rétrécit progressivement.
Lorsqu’une gêne devient perceptible, le nerf optique a déjà subi des dégâts irréversibles. Un dépistage régulier permet de repérer la maladie avant l’apparition des symptômes et d’éviter ces pertes de vision.
Un suivi attentif améliore considérablement le pronostic, car les traitements permettent de stabiliser la pression oculaire et de ralentir la dégradation du nerf.
Les symptômes à connaître
Dans sa forme chronique, le glaucome se développe sans signe d’alerte.
Peu à peu, la vision latérale disparaît, mais la vision centrale reste longtemps nette. Certaines personnes remarquent qu’elles se cognent ou ne perçoivent plus les objets situés sur le côté.
Dans la forme aiguë, les symptômes sont plus évidents :
- Douleur oculaire soudaine
- Baisse rapide de la vision
- Perception de halos lumineux
- Gêne importante à la lumière.
Ces symptômes imposent une consultation d’urgence.
À quel âge commencer le dépistage du glaucome ?
Un premier contrôle est recommandé à partir de 40 ans. Les risques augmentent ensuite avec l’âge.
Le dépistage doit être anticipé chez les personnes présentant des antécédents familiaux, une myopie importante, une hypertension artérielle ou un diabète.
Pour ces patients, une surveillance annuelle est conseillée. Pour les autres, un contrôle tous les deux ans reste suffisant. Ces examens permettent d’intervenir avant que les dommages ne deviennent irréversibles.
Les paramètres systémiques à surveiller pour limiter la progression
Le glaucome ne dépend pas uniquement de la pression intraoculaire. Plusieurs paramètres systémiques influencent la perfusion du nerf optique et la tolérance des fibres visuelles à l’hypoxie :
- Un déséquilibre de la tension artérielle, par exemple, modifie la pression de perfusion oculaire et aggrave le risque d’ischémie locale. Les patients hypertendus doivent éviter les baisses tensionnelles trop importantes, notamment la nuit, car elles réduisent l’apport sanguin au nerf optique.
- Le contrôle du diabète représente un autre facteur majeur. L’hyperglycémie chronique altère la microcirculation et fragilise les capillaires rétiniens. Cette atteinte vasculaire, combinée à une pression oculaire mal stabilisée, accélère la dégénérescence du nerf optique. Une surveillance conjointe avec le médecin traitant permet d’ajuster le traitement antihypertenseur ou antidiabétique pour préserver la perfusion rétinienne.
- Certaines habitudes aggravent également la progression du glaucome : tabac, apnée du sommeil non traitée ou consommation excessive de caféine.
À l’inverse, une activité physique modérée, une bonne hydratation et une alimentation riche en acides gras polyinsaturés améliorent la résistance du tissu nerveux à l’ischémie.
Ainsi, la prise en charge du glaucome dépasse le cadre ophtalmologique. Elle s’appuie sur une évaluation globale de la santé vasculaire et métabolique afin de stabiliser durablement la fonction visuelle.
Comment se déroule un examen de dépistage du glaucome ?
L’examen est simple, rapide et indolore. Il comprend plusieurs étapes complémentaires :
- Mesure de la pression intraoculaire : un tonomètre évalue la résistance de la cornée. Généralement la prise de la tension oculaire est réalisée sans contact oculaire, grâce à de l’air pulsé.
- Observation du nerf optique au fond d’œil ou par imagerie OCT, afin d’analyser son état.
- Étude du champ visuel : elle identifie les zones où la vision se réduit.
- Mesure de l’épaisseur cornéenne : cette donnée permet d’interpréter correctement les résultats de pression.
Ces examens, réalisés par un ophtalmologiste, sont essentiels pour confirmer ou écarter un diagnostic de glaucome.
Quels sont les risques si le glaucome n’est pas traité ?
Sans prise en charge, la maladie progresse lentement mais de manière continue. Le nerf optique se dégrade et les zones de vision perdues ne reviennent pas.
À long terme, le champ visuel se resserre jusqu’à donner une impression de vision en tunnel. Dans les cas avancés, la cécité peut s’installer.
Cette évolution, bien que silencieuse, a des répercussions importantes sur la vie quotidienne : lecture, conduite ou déplacements deviennent difficiles.
Prévenir et traiter le glaucome
Il n’existe pas de guérison définitive du glaucome, mais les traitements disponibles freinent son évolution.
Les collyres abaissent ainsi la pression intraoculaire et constituent la première ligne de traitement. Un traitement au laser (SLT ou Trabéculoplastie Sélective au Laser ) peut également améliorer l’évacuation du liquide intraoculaire et être associé au traitement par gouttes.
Quand la pression reste trop élevée, l’intervention chirurgicale permet de créer une voie de drainage.
Quand consulter et où prendre rendez-vous ?
Toute gêne visuelle, douleur oculaire ou apparition de halos lumineux doit inciter à consulter rapidement.
Même sans symptôme, un bilan ophtalmologique complet est recommandé après 40 ans pour vérifier la pression oculaire et l’état du nerf optique.
Pour programmer un dépistage ou un suivi, prenez rendez-vous dans l’un de nos centres ophtalmologiques.
Conclusion
Le glaucome évolue discrètement mais entraîne des conséquences graves sur la vision. Détecter la maladie tôt, suivre les traitements prescrits et réaliser des contrôles réguliers permettent de préserver la vue autant que possible.
Un examen préventif ne prend que quelques minutes et peut éviter une perte visuelle définitive. N’attendez pas l’apparition des premiers signes : faites contrôler vos yeux dès aujourd’hui.
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