Yeux jaunes : causes, symptômes et traitements 

27/11/2025

Ophtalmologie

Le blanc des yeux, appelé sclère, est un témoin de l’état de santé général. Quand il devient jaunâtre, la cause n’est pas toujours bénigne. Cette modification, que l’on associe dans l’imaginaire collectif à la jaunisse, peut en effet traduire un désordre du foie, mais aussi un problème sanguin ou une fatigue prolongée. Si vous observez une teinte jaune, il convient de consulter rapidement un professionnel afin de comprendre l’origine du trouble et d’éviter toute complication. 

Le jaunissement du blanc des yeux, ou ictère, apparaît lorsqu’une substance appelée bilirubine s’accumule dans le sang. Elle provient de la dégradation des globules rouges. En temps normal, le foie l’élimine à travers la bile. Mais quand ce procédé est perturbé, par une maladie hépatique, une obstruction biliaire ou un excès de production, la bilirubine se dépose dans les tissus et colore les yeux, puis parfois la peau. 

Cependant, un aspect jaunâtre temporaire ne signifie pas toujours qu’il s’agit d’une jaunisse. Une fatigue importante, une déshydratation ou la prise de certains médicaments peuvent aussi donner cette apparence. D’où l’importance de ne pas s’auto-diagnostiquer et de consulter rapidement un professionnel de santé. 

Les maladies du foie représentent la première cause de jaunissement des yeux. Lorsque cet organe ne parvient plus à filtrer correctement la bilirubine, celle-ci s’accumule dans le sang. Les hépatites virales, la cirrhose ou encore la stéatose hépatique peuvent en être responsables.  

Parfois, le problème vient d’une obstruction biliaire, liée à un calcul ou à une inflammation. 

Ce symptôme oculaire s’accompagne souvent de fatigue, de démangeaisons diffuses et d’un teint globalement jaune. 

Une autre origine possible concerne le sang lui-même. Lorsqu’il y a destruction excessive des globules rouges, soit un phénomène appelé hémolyse, le foie reçoit trop de bilirubine à éliminer. Cette surcharge colore alors les tissus. 

Les anémies hémolytiques, certaines maladies auto-immunes ou des réactions à des traitements peuvent provoquer ce mécanisme. 

La consommation d’alcool, le tabagisme ou la prise prolongée de certains médicaments sont aussi des facteurs qui fragilisent le foie. L’organe devient alors moins performant et la bilirubine s’élimine plus lentement. 

Dans le même ordre d’idée, un mode de vie déséquilibré, pauvre en fruits et légumes, accentue encore ce phénomène. 

Dans certains cas, le phénomène reste sans gravité. Le manque de sommeil ou une fatigue prolongée peuvent ternir la couleur naturelle de la sclère. Chez d’autres personnes, une légère pigmentation dorée existe dès la naissance. 

Néanmoins, si cette teinte s’accentue ou s’accompagne de démangeaisons, de douleurs abdominales ou d’une baisse d’appétit, il faut consulter. 

Le jaunissement des yeux ne se limite pas à un simple signe visuel. Il s’intègre souvent dans un ensemble de manifestations qui orientent vers la cause réelle. 

Un teint jaunâtre, des urines foncées, des selles pâles, une fatigue persistante ou encore des nausées sont des signaux qui doivent alerter. 

Lorsque le phénomène apparaît brutalement, il peut s’agir d’une obstruction biliaire aiguë. Si la coloration s’installe lentement, on évoque plutôt une atteinte hépatique chronique. Dans tous les cas, une consultation rapide reste nécessaire : le corps exprime un déséquilibre qu’il ne faut pas ignorer. Votre médecin traitant saura vous accompagner vers un gastroentérologue (le spécialiste dédié à ces troubles) de confiance. 

Le diagnostic débute par un bilan sanguin complet, qui permet d’évaluer le taux de bilirubine et les enzymes hépatiques. Ces résultats orientent le médecin vers une cause d’origine hépatique, biliaire ou sanguine. 

Si les analyses révèlent une anomalie, une échographie abdominale permet d’examiner le foie, la vésicule biliaire et les voies biliaires. Selon les observations, un scanner ou une IRM suit l’échographie pour préciser le diagnostic et repérer une éventuelle obstruction. 

La consultation ophtalmologique joue un rôle complémentaire. Elle permet de confirmer que la coloration observée provient bien d’un excès de bilirubine et non d’une autre cause oculaire.  

Dans ce cadre, l’ophtalmologiste examine la sclère, la conjonctive et la cornée à la lampe à fente pour rechercher d’éventuelles lésions locales. Ainsi, certaines taches jaunes visibles sur la surface de l’œil, appelées xanthélasmas, ne sont pas liées à la jaunisse mais à des dépôts graisseux sous-cutanés. Elles traduisent le plus souvent un excès de cholestérol ou une anomalie lipidique à surveiller. 

Ainsi, le croisement entre les examens biologiques et ophtalmologiques permet de distinguer un ictère systémique d’une coloration oculaire localisée. 

Le traitement dépend naturellement de la cause identifiée. 

S’il s’agit d’une atteinte hépatique, le médecin met en place un suivi avec un ajustement du mode de vie et parfois un traitement médicamenteux ou chirurgical. En cas d’anémie, il faut corriger le déficit ou traiter la maladie à l’origine de la destruction des globules rouges. 

Quand le jaunissement provient d’un médicament, l’arrêt ou la substitution du produit suffit souvent à rétablir une couleur normale. 

Pour prévenir la réapparition du phénomène, quelques habitudes simples font la différence : 

• Réduire ou supprimer la consommation d’alcool  

• Adopter une alimentation riche en fruits, légumes et oméga-3  

• Maintenir une hydratation suffisante  

• Pratiquer une activité physique régulière  

• consulter en cas de fatigue prolongée ou de coloration persistante du teint ou des yeux. 

Ces mesures favorisent un fonctionnement hépatique sain et limitent les risques de rechute. 

Non, certains cas restent bénins, notamment lorsqu’ils sont liés à la fatigue ou à la prise de médicaments. En revanche, un jaunissement durable ou accompagné de symptômes digestifs nécessite un avis médical. 

Quand la peau, les yeux et parfois les urines changent de couleur simultanément, la cause est probablement liée au foie. Mais seul un bilan biologique peut toutefois le confirmer. 

Dès que le changement de teinte dure plus de deux ou trois jours ou s’accompagne de fatigue, de douleurs ou de perte d’appétit. Un simple examen sanguin peut suffire à identifier la cause. 

Des yeux jaunes ne sont jamais anodins, surtout si la coloration s’installe ou s’intensifie avec le temps. Ce signe peut révéler un trouble du foie, une maladie du sang ou simplement un épuisement passager.   

Observer son regard, c’est aussi veiller sur sa santé : en cas de doute, une consultation médicale rapide reste la meilleure précaution pour préserver l’équilibre de l’organisme et éviter les complications.  

Vous constatez une coloration anormale dans le blanc de vos yeux ? Consultez un ophtalmologue dans un de nos centres. 

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